Katie Yang, analyste en rotation, Placements thématiques, Actions à gestion active
J’étais nerveuse en contemplant le public composé de douzaines de participants au Forum économique mondial qui étaient venus au déjeuner-causerie organisé par Credit Suisse pour commencer leur journée à Davos.
À côté de moi se trouvaient Thomas Jordan, président de la Banque nationale suisse, le secrétaire d’État Jörg Gasser, Sebastian Thrun, président et cofondateur de Udacity et chef de la direction de Kitty Hawk Corp., et Marc Walder, fondateur de digitalswitzerland et chef de la direction de Ringier.
Nous étions là pour parler des monnaies numériques et de la façon dont les acteurs publics et privés suisses peuvent encourager la transformation numérique. Après le déjeuner-causerie, j’ai participé à une discussion animée par le Global Blockchain Business Council.
Alors, comment me suis-je retrouvée dans en compagnie de gens de cet acabit, au milieu des Alpes suisses?
Tout a commencé en septembre dernier par un courriel sur le Credit Suisse Research Institute Academy Challenge, une compétition internationale annuelle pour les étudiants des universités ou les diplômés récents. J’ai présenté une dissertation sur le sujet de 2018, « Les pays devraient-ils émettre leurs propres monnaies numériques? Si oui, quels pays et pourquoi? »
L’essentiel de mon argumentation était présenté comme suit :
la numérisation des monnaies devait être laissée aux entreprises privées, car mettre en place une monnaie numérique par une banque centrale (Central Bank Digital Currency [CBDC]), augmenterait l’instabilité financière et comporterait des risques sérieux en matière de réputation et sur le plan financier;
- les deux principaux arguments en faveur des CBDC – qu’elles permettent de mieux répondre aux besoins des citoyens et qu’elles promeuvent l’inclusion financière des pays en développement – ont déjà été accomplis par des acteurs privés innovateurs qui peuvent habilement tirer avantage des dernières technologies pour diminuer le coût des transactions;
- j’ai mentionné en passant que les pays autoritaristes pourraient mettre en place les CBDC en dépit des considérations qui précèdent, car elles ont une équation coûts-avantages légèrement différente.
Juste avant Noël, j’ai reçu un courriel m’apprenant que j’avais gagné et m’invitant à Davos!
J’étais agréablement submergée par une avalanche de compliments chaleureux de la part de mes collègues, y compris de notre chef de la direction, Mark Machin.
C’était une expérience exceptionnelle unique. J’ai tellement appris sur les monnaies numériques, les cryptomonnaies et la façon dont les différentes parties prenantes sont touchées par ces innovations technologiques.
Pendant mes voyages entre Zurich et Davos, quelqu’un a fait remarquer que ma valise était plutôt légère. J’ai répondu que je l’avais laissée à moitié vide pour la remplir avec tout le chocolat suisse que je prévoyais de rapporter!
La Suisse était magnifique. 10/10, j’y retournerais.