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Institut sur les données

Investir dans le capital-risque à l’ère de la COVID – et après


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Monica Adractas, qui dirige le service de capital-risque d’Investissements RPC dans notre bureau de San Francisco, s’est récemment entretenue avec des représentants de trois des meilleures sociétés du secteur

Monica Adractas, qui dirige le service de capital-risque d’Investissements RPC dans notre bureau de San Francisco, s’est récemment entretenue avec des représentants de trois des meilleures sociétés du secteur : Alex Rampell d’Andreessen Horowitz, Ali Rowghani d’Y Combinator et Sonali de Rycker d’Accel. La conversation virtuelle sur l’état des placements en capital-risque a été des plus intéressantes. La conversation a dépassé le cadre de la COVID-19, abordant en profondeur la nature des placements en capital-risque et les perspectives du secteur. L’article qui suit présente quelques points tirés de cette conversation.

À Investissements RPC, nous reconnaissons l’importance des placements en capital-risque pour un portefeuille à long terme. En plus des rendements financiers des placements que nous effectuons dans les sociétés en démarrage, nous sommes exposés à de nouvelles façons de voir le monde et aux dernières innovations, ce qui nous permet d’apporter de la valeur aux sociétés dans lesquelles nous investissons sous la forme d’une meilleure gouvernance et d’une participation accrue au conseil d’administration.

La cible idéale pour les investisseurs en capital-risque

La nature du profil risque-rendement pour les investisseurs en capital-risque est fondamentalement différente de celle des placements en actions. Les risques associés à chaque opération sont élevés – de nombreuses sociétés en démarrage ne s’en sortent pas – mais les rendements de celles qui le font peuvent être énormes. Pour les investisseurs qui ont misé sur Facebook à ses débuts, par exemple, les rendements ont été importants, et plus que suffisants pour compenser les multiples déceptions. En conséquence, la tâche la plus importante de l’investisseur en capital-risque est d’avoir accès à un grand nombre d’opérations. Ce qui empêche les investisseurs en capital-risque de dormir, c’est de ne pas investir dans le prochain Facebook. « L’une des choses que nous essayons toujours d’évaluer, c’est l’ampleur de la perte latente, en quelque sorte, si vous n’investissez pas », a expliqué un invité.

Parfois, les investisseurs n’arrivent tout simplement pas à voir le potentiel de la vision d’un entrepreneur. Lorsqu’Uber a vu le jour, de nombreuses sociétés de capital-risque ont essayé d’évaluer la taille du marché cible total en le comparant à celui des chauffeurs de taxi, sans anticiper que les plateformes de covoiturage pourraient devenir un outil beaucoup plus puissant pour offrir des services de transport et d’autres services. Un des invités a associé l’émergence d’Uber à un changement de comportement des consommateurs qui semble normal aujourd’hui, mais qui, aux débuts de la société, était difficile à imaginer : monter dans la voiture d’un inconnu.

Il est donc essentiel de comprendre et d’investir tôt dans les sociétés qui sont vraiment source de transformation, et c’est pourquoi la cible idéale pour les investisseurs en capital-risque est légèrement différente de celle des investisseurs en actions. Du côté des actions, idéalement, les investisseurs veulent trouver une société que le marché comprend mal et, par conséquent, sous-évalue. Nos invités ont appelé ce phénomène le « droit de ne pas adhérer au consensus ». Cet élément est beaucoup moins important pour les investisseurs en capital-risque. Participer à la naissance d’une entreprise grandiose, même si vous payez une prime élevée à ce moment-là, est beaucoup plus important. En conséquence, le « droit au consensus » est idéal dans le cas du capital-risque.

Les moteurs du cycle d’innovation

Il est tentant de vouloir associer les grandes périodes d’innovation aux cycles économiques. De nombreux rapports, par exemple, ont indiqué que la crise financière mondiale a été une période qui a donné naissance à des sociétés perturbatrices comme Uber, Airbnb, Square et Venmo. Toutefois, nos invités ne partagent pas tout à fait cet avis. Plutôt que de se concentrer sur les cycles économiques, ils pensent en termes de cycles de plateformes ou d’émergence de technologies clés permettant à une multitude de nouvelles entreprises de prendre forme. Internet, par exemple, a déjà été une nouvelle plateforme qui a stimulé la création d’entreprises.

Ce fut la même dynamique en 2008-2009. « De nombreuses sociétés exceptionnelles ont vu le jour à ce moment parce que c’était le début d’un cycle de plateforme et que cette plateforme était mobile », a expliqué l’un de nos invités, soulignant l’explosion d’applications qui ont augmenté de façon exponentielle l’utilité du téléphone mobile et stimulé la création d’une constellation de nouvelles entreprises, y compris celles indiquées ci-dessus.

Quelle sera donc la prochaine plateforme stimulatrice?

Il est essentiel de repérer rapidement ces nouvelles technologies et plateformes perturbatrices. Nos invités en ont cité quelques-unes, comme l’infonuagique et la mobilité. Une des plus surprenantes a été la technologie financière.

Toutes les sociétés sont en train de devenir des sociétés de technologie financière

« Toutes les sociétés sont en train de devenir des sociétés de technologie financière », a affirmé un invité. De nombreuses entreprises en démarrage offrent maintenant des solutions novatrices en marge des banques traditionnelles en groupant des services personnalisés plus rapides, plus abordables et plus pratiques. Ces sociétés pourraient devenir le « système d’exploitation » des petites entreprises. Dans le domaine de la restauration, Toast fournit des tablettes permettant aux serveurs de prendre les commandes numériquement; elle offre également des services de traitement des paiements et de prêts ainsi que d’autres services en arrière-plan qui sont traditionnellement offerts par les banques. Les studios de yoga et les spas ont MindBody, qui permet aux clients d’accéder aux horaires de cours, de s’inscrire et d’effectuer des paiements.

Les invités ont mentionné la convergence des services bancaires, des prêts, des paiements, des cryptomonnaies et d’autres produits qui peuvent maintenant être négociés et protégés par voie numérique. Ce mouvement a créé un environnement difficile pour les banques et il pourrait perturber le secteur bancaire traditionnel. Un des invités a notamment souligné le potentiel perturbateur de la cryptomonnaie : « Je pense que la notion de monnaie, d’argent et de garde et tous ces concepts de la vieille école vont être bouleversés par la cryptomonnaie. »

La COVID-19 et la nouvelle vague d’innovation dans le secteur de la santé

Les soins de santé numériques gagnaient lentement du terrain avant la pandémie. Cette tendance s’est accélérée du jour au lendemain en raison de la crise sanitaire. « La résistance des payeurs, des organismes de réglementation et des affaires publiques, notamment, a tout simplement été désintégrée », a souligné un invité. Alors qu’il a fallu dix ans aux cliniques de médecins généralistes au Royaume-Uni pour intégrer le sans fil, avec la menace de la pandémie de COVID-19, le service de santé national britannique (NHS) a été en mesure de lancer un appel d’offres pour une plateforme numérique pour ses omnipraticiens en seulement 48 heures.

Selon un invité, la tendance numérique dans les soins de santé répond à la règle des dix fois pour un dixième. Pour de nombreuses interactions entre les médecins et les patients, la télémédecine est dix fois plus efficace que les visites traditionnelles sur place, pour un dixième du coût. Compte tenu de ce ratio coûts/bénéfices, il est peu probable que la télémédecine soit reléguée aux oubliettes lorsque la crise actuelle prendra fin. Une nouvelle génération d’entrepreneurs, pour qui le numérique est une langue maternelle, créera des innovations autour de la télémédecine en offrant une gamme améliorée de services et des services connexes.

D’autres tendances ont également été accélérées par la COVID-19, notamment les services de livraison en ligne comme Instacart. Le choc de la pandémie a bouleversé le statu quo et, compte tenu des avantages et des faibles coûts, l’utilisation devrait persister même après la pandémie. Dans d’autres cas, notamment pour les plateformes de voyage comme Airbnb, la pandémie de COVID-19 a eu un effet dévastateur qui ne devrait être que temporaire.

Ce sont les personnes qui comptent, pas la technologie

Lorsqu’il s’agit de financer des sociétés qui n’en sont encore qu’à l’étape de l’idée, l’idée et la technologie sont importantes, mais ce sont les personnes qui importent le plus.

Dans le cas d’une société en démarrage, vous pouvez essayer de vous faire une idée des données, comme l’ensemble du marché cible, et de prévoir une valeur future, mais pour une société qui n’a pas encore gagné son premier dollar, c’est très difficile. Un invité estime le facteur de la personne à 98 % de la valeur d’une société en démarrage. Plus précisément, nos invités ont souligné trois qualités dont les dirigeants fondateurs ont besoin : la capacité de lever des fonds, la capacité d’attirer des talents et la capacité d’imaginer un avenir différent. Pour la première, les investisseurs en capital-risque recherchent un charisme de base et la capacité de raconter des histoires, car le fondateur passera beaucoup de temps à courtiser les investisseurs. « Si vous ne pouvez pas collecter des fonds, explique un invité, peu importe la qualité de votre produit, vous n’y arriverez pas. »

Le deuxième élément que les investisseurs en capital-risque examinent est les ressources humaines. La capacité d’attirer les meilleurs talents au tout début est terriblement importante. Lorsqu’une société crée ses premiers produits, l’accès aux bons talents peut faire croître l’entreprise ou la briser. Le troisième facteur, à savoir la capacité de faire des liens et d’anticiper les tendances pour créer une vision unique de l’avenir, est également important. Les investisseurs veulent travailler avec une personne capable d’avoir une vision complètement nouvelle et perturbatrice du monde, plutôt qu’une version simplement améliorée du statu quo. Un autre facteur X est ressorti de la conversation : la capacité et la volonté d’apprendre. Cela exige des capacités intellectuelles et de l’ingéniosité, ainsi que la volonté d’investir dans le savoir en tirant parti des réseaux et en développant la capacité de tisser des liens avec d’autres personnes brillantes. Un des invités a qualifié cette capacité d’apprendre comme « la marque distinctive des leaders exceptionnels ».

Nous commençons à voir de l’innovation dans la façon dont les sociétés sont construites et gérées – et ce type d’innovation n’est pas fréquent.

Le lieu est important

Bien entendu, l’endroit où les entreprises sont implantées est aussi important. L’effet de la Silicon Valley en termes de réseautage, par exemple, est légendaire : vous pouvez rencontrer des investisseurs et des experts en technologie de tous horizons juste en allant vous chercher un café. Mais la Silicon Valley a aussi l’un des coûts de la vie les plus élevés aux États-Unis, ce qui la rend particulièrement rédhibitoire pour les jeunes talents qui ont une famille. Le lieu d’implantation des travailleurs est également important. Depuis des mois maintenant, une énorme partie de la main-d’œuvre mondiale travaille à distance, et de nombreuses entreprises rendent cet arrangement permanent pour la totalité ou une partie de leur effectif.

De nombreuses personnes parlent d’une rupture radicale avec la manière traditionnelle de se rendre sur place pour travailler, mais nos invités ont des opinions plus nuancées. L’un d’eux a souligné qu’en Europe, la tradition de démarrer des sociétés dans des villes de niveau 2, 3 voire 4 est déjà bien enracinée. Lorsqu’elles commencent à prendre de l’expansion, ces entreprises en démarrage déménagent dans une ville de niveau 1 comme Amsterdam ou Berlin, mais cela commence à changer à mesure que la technologie s’améliore et que les gens sont de plus en plus à l’aise avec le travail à distance.

Comme l’a indiqué un invité : « Nous commençons à voir de l’innovation dans la façon dont les sociétés sont construites et gérées – et ce type d’innovation n’est pas fréquent. » Il est bien connu que Steve Jobs insistait pour que chaque employé se présente au travail chaque jour, afin de promouvoir les rencontres fortuites qui stimulent l’innovation, mais certains invités pensent que ce n’est plus si important, indiquant que certaines sociétés en démarrage qui travaillent à distance depuis le début commencent à prendre de l’expansion, comme InVision.

Certaines sociétés font figure de pionnières en matière de décentralisation de leurs effectifs en combinant le travail à distance et des centres de travail sur place dans de plus petites villes. Certaines n’ont que leur équipe de vente dans la Silicon Valley. La pandémie de COVID-19 accélère ces tendances et nos invités s’attendent à ce que de nouveaux paradigmes émergent. « La révolution du travail à distance offre le meilleur des deux mondes, car elle permet aux sociétés d’être présentes dans la Silicon Valley sans y avoir toute leur infrastructure », comme le précise un invité.

Nous continuerons de surveiller le secteur du capital-risque pour y trouver des idées et des innovations qui peuvent enrichir toutes nos activités de placement à l’échelle mondiale.

À propos des auteurs

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Monica Adractas

Directrice générale, Fonds de capital-risque

Monica Adractas est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre du programme des fonds de capital-risque. Elle dirige des équipes dans le cadre du repérage, de l’exécution et de la gestion des engagements dans des fonds du marché du capital-risque. Avant d’entrer au service d’Investissements RPC en 2019, elle a dirigé des projets en innovation dans des milieux technologiques à croissance élevée, notamment à Facebook, à Box et à Starbucks. Dernièrement, elle a occupé le poste de directrice mondiale à Workplace, un secteur d’activité de Facebook qu’elle a aidé à lancer en 2016. Elle a aussi travaillé pendant 10 ans à McKinsey & Company à San Francisco et à New York. Elle est titulaire d’un baccalauréat en économie de la Wharton School de l’université de Pennsylvanie et d’un M.B.A. de la Harvard Business School. Monica Adractas siège actuellement au conseil de Technoserve, un organisme de développement international à but non lucratif.

Monica Adractas, qui dirige le service de capital-risque d’Investissements RPC dans notre bureau de San Francisco, s’est récemment entretenue avec des représentants de trois des meilleures sociétés du secteur {:en} Monica Adractas, who heads CPP Investments’ VC activities from our San Francisco office, recently sat down with three of the best in the field: Alex Rampell of Andreessen Horowitz, Ali Rowghani of Y Combinator, and Sonali de Rycker of Accel. What followed was a spirited, virtual discussion on the state of venture investing. The conversation ranged beyond COVID-19, getting deep into the nature of VC investing and thoughts on where the field is headed next. We present selected insights from that conversation below. At CPP Investments, we recognize the importance of venture investing in a long-term portfolio. Besides the financial returns on the investments we make in early stage companies, we also get exposure to new ways of thinking about the world and new innovations, and in turn we are able to bring value to our investee companies in the form of improved governance and board participation. The sweet spot for VC investors The nature of risk and reward for VC investors is fundamentally different from that of equity investing. The risks of any individual deal are high—many early-stage companies don’t pan out—but the returns on those that do can be enormous. For investors who got in on Facebook at its inception, for example, the returns have been significant, more than enough to make up for a multitude of disappointments. That makes getting access to deal flow one of the most important jobs for the VC investor. For VC investors, not getting in on the next Facebook is what keeps them up at night. “One of the things we’re always trying to wrap our heads around is the kind of uncapped loss, if you will, if you don’t invest,” said one participant. Sometimes investors simply can’t see the potential that an entrepreneur is targeting. When Uber emerged, many VCs trying to evaluate the size of the total addressable market, compared the venture to taxi cabs, not foreseeing that ride-sharing platforms could become a much more dominant, pervasive enabler of transportation and other services. One panelist described the emergence of Uber as a leap in consumer behaviour that now seems normal but in those early days was hard to imagine – getting into a stranger’s car. That makes it essential to understand and invest early in the companies that are going to be truly transformative, and it’s why the sweet spot for VC investors is slightly different from that of equity investors. On the equities side, ideally, investors want to find a company that the market misunderstands and therefore undervalues. Our panelists called this “non-consensus right.” The non-consensus element is much less important for VC investors. Being present at the birth of a great company, even if you pay a rich premium at the time, is much more important. Thus, “consensus right” is a great place for VCs. What drives the innovation cycle It’s tempting to map great periods of innovation with economic cycles. Many reports, for example, have pointed to the Global Financial Crisis as a period that gave rise to disruptive companies such as Uber, Airbnb, Square and Venmo. Our panelists, however, had a slightly different view. Rather than economic cycles, they think in terms of platform cycles or the emergence of enabling technologies that allowed a host of new businesses to take shape. The internet, for example, was once a new platform that drove business creation. It was the same dynamic in 2008-2009. “The reason you had so many great companies is because it was the beginning of a platform cycle, and that platform was mobile,” said one of our panelists, pointing to the explosion of apps that exponentially increased the utility of the mobile phone—and launched a constellation of new businesses, including those listed above. So, what’s the next enabling platform? It is critical to spot those disruptive new technologies and platforms early. Our panelists touched on a few that are on their radar, including cloud computing and mobility. One of the most surprising was fintech. Every company is becoming a fintech company “Every company is becoming a fintech company,” said one participant. A variety of startups are now offering innovative end runs around traditional banks by bundling customized services that are faster, cheaper and more convenient. These are companies that can effectively become the “operating system” for small businesses. In restaurants, there’s Toast, which offers tablets for servers to take orders digitally, as well as payments processing, lending and other services in the background that once would have taken place in a bank. Yoga studios and spas have MindBody, which allows customers to access a class schedule, sign in, and make payments. Panelists pointed to the confluence of banking, lending, payments, crypto and other offerings that can now be transacted and protected digitally. This has led to the start of a challenger bank movement—a movement with the potential to disrupt the traditional banking sector. One panelist pointed in particular to the disruptive potential of cryptocurrency: “I think the notion of currency and money and custody and all these old-school concepts will be turned on their head by crypto.” COVID-19 and a new wave of health care innovation A trend toward digital health care had been slowly grinding its way forward before the pandemic. That trend was thrust into high gear overnight by the health crisis. “The resistance from payers, the resistance from regulators, public affairs, etc., just disintegrated,” noted one panelist. While it took a decade for GP clinics in the U.K. to integrate WIFI, with the COVID-19 crisis looming, the National Health Service was able to put out a tender for a digital platform for their GPs in just 48 hours. One panelist said the digital health care trend meets the ten and tenth test: telemedicine, for many doctor/patient interactions is ten times better than traditional in-office visits at one tenth the cost. With that cost/benefit ratio, it is unlikely that telemedicine will be rolled back when the current crisis ends. A new generation of entrepreneurs, for whom digital is a first language, will innovate around the idea of telemedicine with an array of improved offerings and adjacent services. Other trends were also accelerated by COVID-19, for example online delivery services like Instacart. The boost from the pandemic overcame a lot of inertia and given the benefits and low cost, usage is likely to persist, even after the pandemic. In other cases, notably travel platforms like Airbnb, the effect from COVID-19, while severe, is likely to be temporary. It’s the people -- not the tech When it comes to funding companies that are still at the idea stage, the idea and the technology matter. But people matter more than either. At an early-stage company, you can try to look at data like total addressable market and project a future value, but for a company that has yet to earn its first dollar that’s very hard to do. One panelist estimated the person factor at 98% of the value of an early stage company. Specifically, our panelists pointed to three traits founding leaders need: the ability to raise funds; the ability to attract talent; and the ability to imagine a different future. For the first, VCs look for basic charisma and storytelling ability, since the founder is going to spend a lot of his or her time wooing investors. “If you can’t fundraise,” said one panelist, “it doesn’t matter how good your product is; you’re just not going to get there.” The next thing venture investors look at are the HR metrics. The ability to attract best-in-class talent at a very early stage carries a great deal of weight. When a company is creating its first products, access to the right talent can make or break the enterprise. The third factor, the ability to see connections and patterns and to develop a unique view of the future also matters. Investors want to partner with someone who can imagine a disruptive new view of the world, rather than just an improvement to the status quo. There was one other X factor that emerged from the conversation: the ability and willingness to learn. This requires intellectual capacity and resourcefulness as well as a willingness to invest in knowledge by drawing on networks and developing an ability to bond with other smart people. One panelist called this learning muscle “a great marker for extraordinary leaders.” We’re beginning to see innovation in the way in which companies are built and managed—and that kind of innovation isn’t frequent. Location matters Where companies set up shop matters, of course. The network effect in Silicon Valley, for example, where you can meet investors and technologists of every stripe on a simple coffee run, is legendary. But Silicon Valley also has one of the highest costs of living in the U.S., making it especially unattractive for young talent with families. Where workers set up shop also matters. For months now, a huge swathe of the global workforce has been working remotely, and many companies are making that arrangement permanent for all or part of their workforce. While many have been ready to declare a wholesale shift away from traditional co-located working arrangements, our panelists had more nuanced views. One pointed out that In Europe, there is already a stronger tradition of companies starting out in Tier 2, 3 or even Tier 4 cities. As they start to scale up, traditionally these startups have moved to a Tier 1 city like Amsterdam or Berlin, but that’s beginning to change as technology improves and people become more comfortable with remote work arrangements. As one panelist put it, “We’re beginning to see innovation in the way in which companies are built and managed—and that kind of innovation isn’t frequent.” While Steve Jobs famously insisted that every employee report for work on site every day to protect the chance encounters that spark innovation, some panelists thought that was no longer as necessary, pointing to startups that have worked remotely from the beginning and are starting to scale, such as InVision. Some companies are pioneering distributed workforces that combine remote working with on-site working hubs in smaller cities. Some maintain only a sales presence in Silicon Valley. COVID-19 is accelerating these trends and our panelists expect new paradigms to emerge. “The remote revolution offers the best of both worlds because it allows companies to have a presence in the Valley but not have to be fully located there,” as one participant put it. We will continue to monitor the venture world for insights and innovations that can enrich all of our global investment activities. About the Author Monica Adractas Directrice générale, Fonds de capital-risque Monica is responsible for the development and implementation of the Venture Capital (VC) funds program; leading teams in identifying opportunities, delivering on and managing fund commitments across the VC market. Prior to joining CPP Investments in 2019, Monica built and led innovation in high growth tech environments, including Facebook, Box, and Starbucks. Most recently she was Global Director at Workplace, an area of Facebook she helped launch in 2016. Monica also spent 10 years with McKinsey & Company in San Francisco and New York. Monica holds a BS in Economics from the Wharton School at the University of Pennsylvania, and an MBA from the Harvard Business School. Monica currently serves on the board of Technoserve, an international development non-profit. {:}{:fr} Monica Adractas, qui dirige le service de capital-risque d’Investissements RPC dans notre bureau de San Francisco, s’est récemment entretenue avec des représentants de trois des meilleures sociétés du secteur : Alex Rampell d’Andreessen Horowitz, Ali Rowghani d’Y Combinator et Sonali de Rycker d’Accel. La conversation virtuelle sur l’état des placements en capital-risque a été des plus intéressantes. La conversation a dépassé le cadre de la COVID-19, abordant en profondeur la nature des placements en capital-risque et les perspectives du secteur. L’article qui suit présente quelques points tirés de cette conversation. À Investissements RPC, nous reconnaissons l’importance des placements en capital-risque pour un portefeuille à long terme. En plus des rendements financiers des placements que nous effectuons dans les sociétés en démarrage, nous sommes exposés à de nouvelles façons de voir le monde et aux dernières innovations, ce qui nous permet d’apporter de la valeur aux sociétés dans lesquelles nous investissons sous la forme d’une meilleure gouvernance et d’une participation accrue au conseil d’administration. La cible idéale pour les investisseurs en capital-risque La nature du profil risque-rendement pour les investisseurs en capital-risque est fondamentalement différente de celle des placements en actions. Les risques associés à chaque opération sont élevés – de nombreuses sociétés en démarrage ne s’en sortent pas – mais les rendements de celles qui le font peuvent être énormes. Pour les investisseurs qui ont misé sur Facebook à ses débuts, par exemple, les rendements ont été importants, et plus que suffisants pour compenser les multiples déceptions. En conséquence, la tâche la plus importante de l’investisseur en capital-risque est d’avoir accès à un grand nombre d’opérations. Ce qui empêche les investisseurs en capital-risque de dormir, c’est de ne pas investir dans le prochain Facebook. « L’une des choses que nous essayons toujours d’évaluer, c’est l’ampleur de la perte latente, en quelque sorte, si vous n’investissez pas », a expliqué un invité. Parfois, les investisseurs n’arrivent tout simplement pas à voir le potentiel de la vision d’un entrepreneur. Lorsqu’Uber a vu le jour, de nombreuses sociétés de capital-risque ont essayé d’évaluer la taille du marché cible total en le comparant à celui des chauffeurs de taxi, sans anticiper que les plateformes de covoiturage pourraient devenir un outil beaucoup plus puissant pour offrir des services de transport et d’autres services. Un des invités a associé l’émergence d’Uber à un changement de comportement des consommateurs qui semble normal aujourd’hui, mais qui, aux débuts de la société, était difficile à imaginer : monter dans la voiture d’un inconnu. Il est donc essentiel de comprendre et d’investir tôt dans les sociétés qui sont vraiment source de transformation, et c’est pourquoi la cible idéale pour les investisseurs en capital-risque est légèrement différente de celle des investisseurs en actions. Du côté des actions, idéalement, les investisseurs veulent trouver une société que le marché comprend mal et, par conséquent, sous-évalue. Nos invités ont appelé ce phénomène le « droit de ne pas adhérer au consensus ». Cet élément est beaucoup moins important pour les investisseurs en capital-risque. Participer à la naissance d’une entreprise grandiose, même si vous payez une prime élevée à ce moment-là, est beaucoup plus important. En conséquence, le « droit au consensus » est idéal dans le cas du capital-risque. Les moteurs du cycle d’innovation Il est tentant de vouloir associer les grandes périodes d’innovation aux cycles économiques. De nombreux rapports, par exemple, ont indiqué que la crise financière mondiale a été une période qui a donné naissance à des sociétés perturbatrices comme Uber, Airbnb, Square et Venmo. Toutefois, nos invités ne partagent pas tout à fait cet avis. Plutôt que de se concentrer sur les cycles économiques, ils pensent en termes de cycles de plateformes ou d’émergence de technologies clés permettant à une multitude de nouvelles entreprises de prendre forme. Internet, par exemple, a déjà été une nouvelle plateforme qui a stimulé la création d’entreprises. Ce fut la même dynamique en 2008-2009. « De nombreuses sociétés exceptionnelles ont vu le jour à ce moment parce que c’était le début d’un cycle de plateforme et que cette plateforme était mobile », a expliqué l’un de nos invités, soulignant l’explosion d’applications qui ont augmenté de façon exponentielle l’utilité du téléphone mobile et stimulé la création d’une constellation de nouvelles entreprises, y compris celles indiquées ci-dessus. Quelle sera donc la prochaine plateforme stimulatrice? Il est essentiel de repérer rapidement ces nouvelles technologies et plateformes perturbatrices. Nos invités en ont cité quelques-unes, comme l’infonuagique et la mobilité. Une des plus surprenantes a été la technologie financière. Toutes les sociétés sont en train de devenir des sociétés de technologie financière « Toutes les sociétés sont en train de devenir des sociétés de technologie financière », a affirmé un invité. De nombreuses entreprises en démarrage offrent maintenant des solutions novatrices en marge des banques traditionnelles en groupant des services personnalisés plus rapides, plus abordables et plus pratiques. Ces sociétés pourraient devenir le « système d’exploitation » des petites entreprises. Dans le domaine de la restauration, Toast fournit des tablettes permettant aux serveurs de prendre les commandes numériquement; elle offre également des services de traitement des paiements et de prêts ainsi que d’autres services en arrière-plan qui sont traditionnellement offerts par les banques. Les studios de yoga et les spas ont MindBody, qui permet aux clients d’accéder aux horaires de cours, de s’inscrire et d’effectuer des paiements. Les invités ont mentionné la convergence des services bancaires, des prêts, des paiements, des cryptomonnaies et d’autres produits qui peuvent maintenant être négociés et protégés par voie numérique. Ce mouvement a créé un environnement difficile pour les banques et il pourrait perturber le secteur bancaire traditionnel. Un des invités a notamment souligné le potentiel perturbateur de la cryptomonnaie : « Je pense que la notion de monnaie, d’argent et de garde et tous ces concepts de la vieille école vont être bouleversés par la cryptomonnaie. » La COVID-19 et la nouvelle vague d’innovation dans le secteur de la santé Les soins de santé numériques gagnaient lentement du terrain avant la pandémie. Cette tendance s’est accélérée du jour au lendemain en raison de la crise sanitaire. « La résistance des payeurs, des organismes de réglementation et des affaires publiques, notamment, a tout simplement été désintégrée », a souligné un invité. Alors qu’il a fallu dix ans aux cliniques de médecins généralistes au Royaume-Uni pour intégrer le sans fil, avec la menace de la pandémie de COVID-19, le service de santé national britannique (NHS) a été en mesure de lancer un appel d’offres pour une plateforme numérique pour ses omnipraticiens en seulement 48 heures. Selon un invité, la tendance numérique dans les soins de santé répond à la règle des dix fois pour un dixième. Pour de nombreuses interactions entre les médecins et les patients, la télémédecine est dix fois plus efficace que les visites traditionnelles sur place, pour un dixième du coût. Compte tenu de ce ratio coûts/bénéfices, il est peu probable que la télémédecine soit reléguée aux oubliettes lorsque la crise actuelle prendra fin. Une nouvelle génération d’entrepreneurs, pour qui le numérique est une langue maternelle, créera des innovations autour de la télémédecine en offrant une gamme améliorée de services et des services connexes. D’autres tendances ont également été accélérées par la COVID-19, notamment les services de livraison en ligne comme Instacart. Le choc de la pandémie a bouleversé le statu quo et, compte tenu des avantages et des faibles coûts, l’utilisation devrait persister même après la pandémie. Dans d’autres cas, notamment pour les plateformes de voyage comme Airbnb, la pandémie de COVID-19 a eu un effet dévastateur qui ne devrait être que temporaire. Ce sont les personnes qui comptent, pas la technologie Lorsqu’il s’agit de financer des sociétés qui n’en sont encore qu’à l’étape de l’idée, l’idée et la technologie sont importantes, mais ce sont les personnes qui importent le plus. Dans le cas d’une société en démarrage, vous pouvez essayer de vous faire une idée des données, comme l’ensemble du marché cible, et de prévoir une valeur future, mais pour une société qui n’a pas encore gagné son premier dollar, c’est très difficile. Un invité estime le facteur de la personne à 98 % de la valeur d’une société en démarrage. Plus précisément, nos invités ont souligné trois qualités dont les dirigeants fondateurs ont besoin : la capacité de lever des fonds, la capacité d’attirer des talents et la capacité d’imaginer un avenir différent. Pour la première, les investisseurs en capital-risque recherchent un charisme de base et la capacité de raconter des histoires, car le fondateur passera beaucoup de temps à courtiser les investisseurs. « Si vous ne pouvez pas collecter des fonds, explique un invité, peu importe la qualité de votre produit, vous n’y arriverez pas. » Le deuxième élément que les investisseurs en capital-risque examinent est les ressources humaines. La capacité d’attirer les meilleurs talents au tout début est terriblement importante. Lorsqu’une société crée ses premiers produits, l’accès aux bons talents peut faire croître l’entreprise ou la briser. Le troisième facteur, à savoir la capacité de faire des liens et d’anticiper les tendances pour créer une vision unique de l’avenir, est également important. Les investisseurs veulent travailler avec une personne capable d’avoir une vision complètement nouvelle et perturbatrice du monde, plutôt qu’une version simplement améliorée du statu quo. Un autre facteur X est ressorti de la conversation : la capacité et la volonté d’apprendre. Cela exige des capacités intellectuelles et de l’ingéniosité, ainsi que la volonté d’investir dans le savoir en tirant parti des réseaux et en développant la capacité de tisser des liens avec d’autres personnes brillantes. Un des invités a qualifié cette capacité d’apprendre comme « la marque distinctive des leaders exceptionnels ». Nous commençons à voir de l’innovation dans la façon dont les sociétés sont construites et gérées – et ce type d’innovation n’est pas fréquent. Le lieu est important Bien entendu, l’endroit où les entreprises sont implantées est aussi important. L’effet de la Silicon Valley en termes de réseautage, par exemple, est légendaire : vous pouvez rencontrer des investisseurs et des experts en technologie de tous horizons juste en allant vous chercher un café. Mais la Silicon Valley a aussi l’un des coûts de la vie les plus élevés aux États-Unis, ce qui la rend particulièrement rédhibitoire pour les jeunes talents qui ont une famille. Le lieu d’implantation des travailleurs est également important. Depuis des mois maintenant, une énorme partie de la main-d’œuvre mondiale travaille à distance, et de nombreuses entreprises rendent cet arrangement permanent pour la totalité ou une partie de leur effectif. De nombreuses personnes parlent d’une rupture radicale avec la manière traditionnelle de se rendre sur place pour travailler, mais nos invités ont des opinions plus nuancées. L’un d’eux a souligné qu’en Europe, la tradition de démarrer des sociétés dans des villes de niveau 2, 3 voire 4 est déjà bien enracinée. Lorsqu’elles commencent à prendre de l’expansion, ces entreprises en démarrage déménagent dans une ville de niveau 1 comme Amsterdam ou Berlin, mais cela commence à changer à mesure que la technologie s’améliore et que les gens sont de plus en plus à l’aise avec le travail à distance. Comme l’a indiqué un invité : « Nous commençons à voir de l’innovation dans la façon dont les sociétés sont construites et gérées – et ce type d’innovation n’est pas fréquent. » Il est bien connu que Steve Jobs insistait pour que chaque employé se présente au travail chaque jour, afin de promouvoir les rencontres fortuites qui stimulent l’innovation, mais certains invités pensent que ce n’est plus si important, indiquant que certaines sociétés en démarrage qui travaillent à distance depuis le début commencent à prendre de l’expansion, comme InVision. Certaines sociétés font figure de pionnières en matière de décentralisation de leurs effectifs en combinant le travail à distance et des centres de travail sur place dans de plus petites villes. Certaines n’ont que leur équipe de vente dans la Silicon Valley. La pandémie de COVID-19 accélère ces tendances et nos invités s’attendent à ce que de nouveaux paradigmes émergent. « La révolution du travail à distance offre le meilleur des deux mondes, car elle permet aux sociétés d’être présentes dans la Silicon Valley sans y avoir toute leur infrastructure », comme le précise un invité. Nous continuerons de surveiller le secteur du capital-risque pour y trouver des idées et des innovations qui peuvent enrichir toutes nos activités de placement à l’échelle mondiale. À propos des auteurs Monica Adractas Directrice générale, Fonds de capital-risque Monica Adractas est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre du programme des fonds de capital-risque. Elle dirige des équipes dans le cadre du repérage, de l’exécution et de la gestion des engagements dans des fonds du marché du capital-risque. Avant d’entrer au service d’Investissements RPC en 2019, elle a dirigé des projets en innovation dans des milieux technologiques à croissance élevée, notamment à Facebook, à Box et à Starbucks. Dernièrement, elle a occupé le poste de directrice mondiale à Workplace, un secteur d’activité de Facebook qu’elle a aidé à lancer en 2016. Elle a aussi travaillé pendant 10 ans à McKinsey & Company à San Francisco et à New York. Elle est titulaire d’un baccalauréat en économie de la Wharton School de l’université de Pennsylvanie et d’un M.B.A. de la Harvard Business School. Monica Adractas siège actuellement au conseil de Technoserve, un organisme de développement international à but non lucratif. {:}
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