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La conversation : Tirer parti des perturbations

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Judy Wade, directrice générale et chef du bureau de San Francisco d’Investissements RPC, explique pourquoi nous devrions être emballés par les tendances en matière de placements dans le secteur de la technologie qui pourraient perturber le système.

KAT USITA : Quelles sont les tendances de placements dans le secteur de la technologie et les occasions découlant de perturbations qui vous enthousiasment le plus? Comment ces tendances ont-elles évolué au cours des dernières années?

JUDY WADE : Pour mettre les choses en contexte, nous avons ouvert le bureau de San Francisco pour plusieurs raisons. Premièrement, nous sommes enthousiasmés par les occasions de placement. Deuxièmement, nous voulions comprendre le type de technologie qui pourrait nous permettre d’investir davantage et d’améliorer les sociétés qui composent notre portefeuille. Troisièmement, nous voulions prendre conscience des perturbations ou des grands changements liés à la technologie dont nous devrions tirer parti. Enfin, pour nos propres activités, nous voulons trouver des solutions technologiques et des données qui peuvent améliorer notre capacité à générer de l’alpha.

L’apprentissage machine et l’intelligence artificielle est un domaine qui touche à ces quatre aspects. Au cours des dernières années, les promesses et les occasions réelles se sont concrétisées. Cela s’explique par le financement par capital de risque, l’expérience, la puissance informatique et les données réelles disponibles dont les sociétés peuvent tirer parti. Nous avons investi dans Databricks et Signifyd, qui sont une plateforme d’ingénierie des données et d’analyse et une plateforme de protection contre la fraude liée au commerce électronique, respectivement. Il y a d’autres choses dans lesquelles nous n’avons pas nécessairement investi, mais qui nous enthousiasment, comme Aero Technology, qui utilise l’intelligence artificielle dans ses décisions opérationnelles de base, comme les chaînes d’approvisionnement de biens de consommation emballés.

Les changements climatiques sont un autre domaine. Il y a beaucoup d’éléments liés à la défense en ce qui a trait aux changements climatiques, mais il est possible de poursuivre la transition vers un monde neutre en carbone à travers de nos placements. C’est ce que nous faisons au sein de notre groupe Placements thématiques et de notre nouveau groupe Énergie durable, où nous avons investi dans tout, de la société de véhicules électriques ChargePoint à une nouvelle société qui utilise le béton pour séquestrer le carbone.

Notre groupe Énergie durable s’est formé à partir de deux facettes de notre groupe Placements en actifs réels : l’énergie et les ressources, et l’électricité et les énergies renouvelables. Nous avons créé un groupe axé sur les occasions liées à l’énergie durable et à la révolution énergétique. La société d’énergie renouvelable Pattern Energy est un placement lié à ce groupe.

Nous croyons également que nous devons investir dans des technologies qui aideront à améliorer l’efficacité carbonique des industries énergétiques traditionnelles. Nous devons les aider à faire la transition plutôt que de les ignorer et de penser qu’elles vont disparaître.

J’aimerais aussi parler de la technologie financière. Au départ, il s’agissait de sociétés qui reprenaient des morceaux des grandes institutions financières. Mais de plus en plus, ces sociétés de technologie financière commencent à se regrouper et à offrir de nombreux services. Enfin, nous sommes également enthousiastes à l’égard de l’éducation. La COVID-19 a vraiment forcé l’accélération de la modernisation en exposant les disparités socioéconomiques en matière d’éducation que la technologie peut aider à résoudre, selon nous.

KU : Les propriétaires et gestionnaires d’actifs agissent-ils assez rapidement pour profiter de ces occasions?

JW : L’apprentissage machine et l’intelligence artificielle sont assurément des priorités pour de nombreux chefs de la direction et investisseurs. C’est une chose pour les grandes entreprises de repérer ces outils, mais c’en est une autre de les intégrer à l’organisation, d’amener les gens à s’adapter et de les utiliser pour la prise de décisions de placement. Dans l’ensemble, il s’agit probablement du même défi pour les gestionnaires d’actifs que pour les grandes entreprises. La technologie et les données sont une grande priorité pour nous, mais nous n’en sommes qu’aux premières étapes de la recherche d’occasions et de leur intégration complète dans tous nos processus de placement et de gestion d’actifs.

KU : Quelles sont les principales priorités d’Investissements RPC pour le bureau de San Francisco?

JW : J’ai dirigé des recherches sur les écosystèmes technologiques et l’une des conclusions que j’en ai tirées est que le capital n’est pas vraiment un élément différenciateur dans les écosystèmes technologiques. Ces écosystèmes regorgent de capitaux, de sorte que les véritables éléments différenciateurs sont l’apport d’expertise et de liens. Une de nos priorités est d’établir des relations stratégiques dans l’écosystème, et pas seulement avec les sociétés dans lesquelles nous investissons. De façon plus générale, nous voulons que d’autres partenaires au sein de l’écosystème puissent profiter de notre expertise mondiale, de nos valeurs et de notre point de vue, afin qu’ils soient également disposés à partager ce qu’ils voient et ce qu’ils font.

Ensuite, il faut utiliser ces relations stratégiques, ainsi que nos propres recherches, pour repérer des tendances très précoces qui pourraient ne pas apparaître immédiatement pour les services de placement, mais qui pourraient entraîner de nouvelles perturbations ou occasions. Il se passe beaucoup de choses intéressantes avec l’informatique quantique, par exemple. On ne sait pas encore quand elle sera déployée à grande échelle, mais le potentiel d’innovation exponentielle dans la découverte de médicaments, l’industrie chimique et la réduction de notre empreinte carbone, entre autres, est énorme.

Troisièmement, il faut transformer Investissements RPC en un laboratoire de culture, si vous voulez. Les sociétés technologiques ont repoussé les limites du fonctionnement des organismes. Nous voulons ramener certaines des nouvelles façons de travailler à la caisse, en particulier en ce qui a trait à la collaboration et à l’agilité.

KU : Comment Investissements RPC peut-il tirer parti de sa présence mondiale pour trouver des occasions stratégiques dans différentes régions?

JW : Une façon consiste à repérer les signaux précurseurs d’une région à l’autre. Observer ce qui se passe dans une région peut créer des occasions de placement dans d’autres régions. Pour vous donner un exemple, il existe de « super applications » en Asie qui combinent plusieurs applications, qu’il s’agisse de services bancaires, de magasinage ou de prise de contact avec vos amis. Celles-ci n’existent pas encore en Europe ou aux États-Unis. Vous pouvez prendre un peu de recul et vous demander pourquoi ce n’est pas le cas. Qu’est-ce que cela signifiera sur le plan des occasions? Qu’est-ce qui pourrait être intégré et qu’est-ce qui ne pourrait pas l’être?

Deuxièmement, les relations que nous établissons dans une région peuvent vraiment créer des occasions pour nous dans d’autres régions. Nous venons d’investir dans Loft, une licorne brésilienne qui compte maintenant parmi les entreprises en démarrage les plus prisées de la région. Il s’agit essentiellement d’un marché résidentiel pour les acheteurs et les vendeurs de maisons. À l’origine, Loft faisait partie de notre équipe du crédit et nous est venue à travers de nos relations à São Paolo. Nous avons ensuite fait appel à notre équipe Capital-risque pour effectuer un coinvestissement avec l’un de nos commandités ici à Silicon Valley.

Cette capacité à travailler de façon fluide à l’échelle des services de placement et des régions afin de saisir des occasions est un deuxième facteur qui nous permet de générer un flux d’occasions de placement avantageux.

La troisième façon consiste à partager les apprentissages entre les régions. Je suis cocommanditaire d’une équipe d’éducation virtuelle qui effectue des recherches sur les changements structurels et sur la façon dont l’évolution de ce secteur a été beaucoup plus rapide. Il est très intéressant de comparer l’évolution de l’éducation en Asie du Sud-Est, en Chine et en Europe par rapport aux États-Unis, et ce que cela signifie pour les occasions de placement. Nous investissons dans Nord Anglia, qui exploite des écoles privées traditionnelles. Ce placement a été effectué à partir de nos bureaux en Asie. Comme Nord Anglia tenait à se lancer dans le monde numérique, nous l’avons mis en contact avec Learn Capital, l’un des principaux investisseurs du secteur de la technologie de l’éducation ici à Silicon Valley. Nous avons été en mesure d’effectuer cette présentation interrégionale grâce à notre présence mondiale et au partage de nos apprentissages au sein de l’équipe virtuelle.

Nous croyons également que nous devons investir dans des technologies qui aideront à améliorer l’efficacité carbonique des industries énergétiques traditionnelles. Nous devons les aider à faire la transition plutôt que de les ignorer et de penser qu’elles vont disparaître.

KU : La diversité et l’équité sont des questions importantes dans le secteur des placements, et le sont devenues encore plus au cours des dernières années. Comment Investissements RPC envisage-t-il de s’attaquer à ce problème dans la Silicon Valley et de s’assurer qu’il apporte et accueille des points de vue diversifiés? Comment cela cadre-t-il avec votre mandat exclusivement lié aux placements?

JW : Il faut une base solide, et Investissements RPC a fait un excellent travail en matière de parité hommes-femmes. Notre équipe de la haute direction est composée à 36 % de femmes. Nous avons atteint la parité hommes-femmes en matière d’embauche, les femmes représentant 46 % de notre main-d’œuvre mondiale. Nous utilisons nos votes par procuration pour promouvoir la diversité au sein des conseils d’administration. Pour ce qui est des conseils d’administration situés en Amérique du Nord, dans les pays développés d’Europe et en Australie, nous nous opposerons à l’élection du président du comité responsable de la mise en candidature d’administrateurs si moins de 30 % de femmes siègent au conseil d’administration. Lorsque nos propres affaires sont en ordre, nous pouvons utiliser notre capital, notre influence et notre position pour pousser nos partenaires à suivre cette voie. À partir de là, il est possible d’élargir la diversité et l’inclusion pour y inclure des groupes ethniques diversifiés. Malgré toute l’attention accordée aux questions liées au racisme l’an dernier en raison de George Floyd, le financement par capital de risque destiné aux entrepreneurs diversifiés a diminué, et n’était d’ailleurs pas très important pour commencer. L’écosystème technologique est particulièrement sensible aux biais cognitifs que l’on observe dans l’économie comportementale et qui ont une incidence sur les personnes que l’on choisit d’embaucher et de financer. Les entrepreneurs sont beaucoup plus susceptibles de montrer un biais de confiance excessive que la population moyenne, ce qui pourrait être une bonne chose pour la création de nouvelles entreprises. Le revers de la médaille de tout cela est le biais d’ancrage, l’erreur du joueur et d’autres biais, qui tendent à signifier que vous embauchez des gens qui vous ressemblent et qui ont le même parcours que vous.

Nous avons investi dans un projet visant à réduire les biais dans la prise de décisions de placement, un domaine relativement nouveau. Nous avons tous des biais cognitifs, qui sont là pour nous aider à prendre des décisions de manière plus efficace. Nous devons reconnaître les moments où ces biais sont positifs et ceux où ils peuvent amener à prendre des décisions de placement que ne devraient probablement pas être prises. Par exemple, en raison de l’aversion pour les pertes, vous pourriez conserver un placement plus longtemps qu’il n’est raisonnable parce que vous êtes préoccupé par la perte. Avec l’aversion pour le regret et la mentalité du troupeau, vous pourriez investir dans quelque chose parce que tout le monde le fait.

Ici, dans la Silicon Valley, les gens se désintéressent un peu des préjugés inconscients, car ils ne se rendent peut-être pas compte de leur incidence sur le choix des personnes qui seront financées et embauchées.

La diversité soutient notre mandat de maximiser les rendements, car les opinions et les expériences diverses, ainsi que l’absence de pensée de groupe, nous aident à repérer de nouvelles occasions pour la caisse.

Nous voulons nous attaquer aux biais cognitifs afin d’améliorer nos rendements de placement et dans le but, espérons-le, grâce à notre propre expérience, d’aider les autres à envisager la diversité et l’inclusion d’une manière légèrement différente.

Cet article a été initialement publié dans Global Public Investor 2021 par OMFIF le 21 juillet 2021. Consultez l’article original ici.

À propos des auteurs

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Judy Wade

Directrice générale et cheffe, Exécution de la stratégie, Gestion des relations

Mme Wade est chef de notre bureau de San Francisco et, à ce titre, elle supervise notre stratégie de croissance dans la région de la baie de San Francisco. Avant de se joindre à Investissements RPC en 2020, elle dirigeait le cabinet McKinsey & Company, qui offre des services aux entreprises en démarrage et à leurs investisseurs. Elle a également agi à titre de chef de la direction ou de cadre supérieure pendant 10 ans pour diverses jeunes pousses des domaines du jeu, de l’information numérique sur la santé et des mégadonnées. Elle a commencé sa carrière chez McKinsey dans les domaines de l’éducation et des technologies. Mme Wade détient une maîtrise en politique publique de la Kennedy School de Harvard ainsi qu’un baccalauréat en économie de l’Université de la Californie à Berkeley. Mme Wade est coprésidente du conseil d’administration du College of Letters & Science de l’Université de la Californie à Berkeley.

{:en} Judy Wade, Managing Director and Head of San Francisco at CPP Investments, explains why we should be excited about technology investment trends that have the potential to disrupt the system. KAT USITA: What trends in technology investments and opportunities from disruption are you most excited about? How have these trends evolved over the last few years? JUDY WADE: Just to set the context, we opened the San Francisco office for several reasons. First, we are excited about opportunities for investing. Second, we wanted to understand what kind of technology might further enable our investment and drive improvements in our portfolio companies. Third was to gain awareness of disruptions or big changes driven by technology that we should be taking advantage of. Finally, for our own operations, we want to identify technology solutions and data that can improve our ability to generate alpha. One area that cuts through all four things is machine learning and artificial intelligence. In the last few years, the promise and actual real opportunity are coming together. That is because of the venture capital funding, experience, computing power and actual data that are available, all of which companies can take advantage of. We’ve invested in Databricks and Signifyd, a data engineering and analytics platform and an ecommerce fraud protection platform, respectively. There are other things that we have not necessarily invested in but are excited about, like Aero Technology, which uses AI in core operational decisions such as supply chains of consumer-packaged goods. Climate change is another area. There is a lot on the defence side of climate change, but there are ways we can further transition to a carbon-neutral world through our investments. We are doing that both in our thematic investing group and our newly formed sustainable energies group, where we have invested in everything from electric vehicle company ChargePoint to a new company that uses concrete to sequester carbon. Our sustainable energies group came together from two sides of our real assets group: energy and resources, and power and renewables. We have created one group focused on opportunities around sustainable energy and the energy revolution. Renewable energy company Pattern Energy is an investment on that side. We also believe that we have to invest in technologies that will help traditional energy industries become more carbon efficient. We need to help them transition rather than ignore them and think that they’re going to disappear. I would also highlight fintech. It started out with firms picking pieces off larger financial institutions. But you’re starting to see those fintech companies rebundle and offer multiple services. Lastly, we’re excited about education as well. Covid-19 has really brought the future faster, exposing socioeconomic disparities in education that we think technology can help solve. KU: Are asset owners and asset managers moving quickly enough to take advantage of these opportunities? JW: Machine learning and AI are definitely priorities for many CEOs and investors. For large enterprises, it’s one thing to identify these tools. But actually translating that through the organisation, getting people to adapt and using it for investment decision-making is a challenge. Broadly, that’s probably the same challenge for asset managers as it is for large enterprises. Tech and data is a big priority for us, but we are still in the early stages of identifying opportunities and driving them fully through all of our investment and asset management processes. KU: What are CPP Investment’s key priorities for the San Francisco office? JW: I led some research on tech ecosystems and one of the insights I got from it is that capital is not really a differentiator in tech ecosystems. These ecosystems are awash in capital, so the real differentiators are bringing expertise and connections. One priority for us is to build strategic relationships in the ecosystem, and not just with companies we invest in. More broadly, we want to bring our global expertise, our values and our own insight to other partners within the ecosystem, so that they will also be willing to share what they are seeing and doing. Second is using those strategic relationships, along with our own research, to identify super early trends that might not be right on the horizon for investment departments but might bring the next level of disruption or opportunity. There are a lot of interesting things happening with quantum computing, for example. The jury is still out on when it will be deployed at scale, but the potential to drive exponential innovation in drug discovery, the chemical industry and in reducing our carbon footprint, to name a few, is enormous. Third is to make CPP Investments into a bit of a culture lab, if you will. Tech companies have pushed the envelope for how organisations work. We want to bring some of the new ways of working back to the fund, especially around collaboration and agility. KU: How is CPP Investments able to leverage its global presence to find strategic opportunities in different regions? JW: One way is through early signals from one region to another. Seeing things play out in one region can create investment opportunities in others. To give you an example, there are ‘super apps’ in Asia that combine multiple apps, whether it’s banking, shopping or connecting with your friends. We have not seen that happen in Europe or the US. You can take a step back and think about why that is the case. What is that going to mean in terms of opportunity? What is translatable, and what is not? Second, relationships we build in one region can really drive opportunity for us in others. We just invested in Loft, a Brazilian unicorn that is now among the most highly valued start-ups in the region. They are basically a residential marketplace for buyers and sellers of homes. Loft originally came through our credit team and relationships in São Paolo. We then brought in our venture capital team to do a co-investment with one of our general partners here in Silicon Valley. That ability to fluidly work across both investment departments and regions to bring opportunities to the table is a second thing that drives advantaged deal flow for us. The third way is around shared learnings between regions. I am the co-sponsor of a virtual education team doing research on structural shifts and how the future has come much faster for this sector. It’s really interesting to compare how education is evolving in Southeast Asia, China and Europe versus the US, and what that means for investment opportunities. We are investors in Nord Anglia, which operates brick-and-mortar private schools. That investment was done out of our Asia offices. Since Nord Anglia was keen to bring themselves into the digital world, we connected them with Learn Capital, one of the lead investors in education technology, here in Silicon Valley. We were able to make that cross-region introduction because of our global presence, and through sharing our learnings in the virtual team. KU: Diversity and equity are important issues across the investment community, more so in the past few years. How does CPP Investments think about tackling this issue in Silicon Valley, and ensure it is bringing and welcoming diverse perspectives to the table? How does that fit with your investment-only mandate? JW: You need to have a solid foundation, and CPP Investments has done a really great job with gender parity. Our senior management team is 36% female. We have achieved gender parity in hiring, with women representing 46% of our global workforce. We use our proxy votes to advance diversity on boards. For boards in North America, developed Europe and Australia, we will oppose the election of the chair of the board committee responsible for director nominations if the board has fewer than 30% female directors. With our own houses in order, we can use our capital, our influence and our position to nudge our partners along that path. With that as the foundation, you can then broaden diversity and inclusion to include diverse ethnic backgrounds. Despite all the focus on race this last year because of George Floyd, VC funding to diverse entrepreneurs went down, which was not even very big to begin with. The tech ecosystem is particularly susceptible to the cognitive biases you would see in behavioural economics that affect who you hire and who you fund. Entrepreneurs are much more likely to exhibit overconfidence bias than the average population, which could be a good thing in creating new companies. The dark side of that includes anchoring bias, gambler’s fallacy and other biases, which tend to mean that you hire people that look like you and have the same path as you. We have been investing in a project to de-bias investment decision-making, which is a relatively new field. We all have cognitive biases, which are there to help us make decisions more efficiently. We need to recognise when they’re positive, and when they can cause you to make investment decisions you probably shouldn’t make. For example, with loss aversion, you might hold on to an investment longer than is rational because you are worried about the loss. With regret aversion and herd mentality, you might invest in something because everyone else in investing in it. Here in the Valley, people tune out a bit when you talk about unconscious bias because they may not realise how it affects who you fund and who you hire. Diversity supports our mandate to maximise returns because diverse opinions and experiences, as well as avoiding groupthink, help us identify new opportunities for the Fund. We want to address cognitive biases to improve our investment returns, and hopefully, through our own experience, help others look at diversity and inclusion in a slightly different way. This article was originally published in Global Public Investor 2021 by OMFIF, on July 21, 2021. View the original article here. About the Author Judy Wade Directrice générale et cheffe, Exécution de la stratégie, Gestion des relations Judy heads our San Francisco Office and oversees our Bay Area growth strategy. Prior to joining CPP Investments in 2020, Judy led McKinsey & Company’s practice serving startups and their investors. She also spent 10 years as a CEO or Senior Executive in various startups in gaming, digital health and big data. She started her career at McKinsey focused on education and technology. Judy holds a Masters in Public Policy from Harvard’s Kennedy School and a BA in Economics from University of California, Berkeley. Judy is co-Chair of the Board of UC Berkeley’s College of Letters & Science. {:}{:fr} Judy Wade, directrice générale et chef du bureau de San Francisco d’Investissements RPC, explique pourquoi nous devrions être emballés par les tendances en matière de placements dans le secteur de la technologie qui pourraient perturber le système. KAT USITA : Quelles sont les tendances de placements dans le secteur de la technologie et les occasions découlant de perturbations qui vous enthousiasment le plus? Comment ces tendances ont-elles évolué au cours des dernières années? JUDY WADE : Pour mettre les choses en contexte, nous avons ouvert le bureau de San Francisco pour plusieurs raisons. Premièrement, nous sommes enthousiasmés par les occasions de placement. Deuxièmement, nous voulions comprendre le type de technologie qui pourrait nous permettre d’investir davantage et d’améliorer les sociétés qui composent notre portefeuille. Troisièmement, nous voulions prendre conscience des perturbations ou des grands changements liés à la technologie dont nous devrions tirer parti. Enfin, pour nos propres activités, nous voulons trouver des solutions technologiques et des données qui peuvent améliorer notre capacité à générer de l’alpha. L’apprentissage machine et l’intelligence artificielle est un domaine qui touche à ces quatre aspects. Au cours des dernières années, les promesses et les occasions réelles se sont concrétisées. Cela s’explique par le financement par capital de risque, l’expérience, la puissance informatique et les données réelles disponibles dont les sociétés peuvent tirer parti. Nous avons investi dans Databricks et Signifyd, qui sont une plateforme d’ingénierie des données et d’analyse et une plateforme de protection contre la fraude liée au commerce électronique, respectivement. Il y a d’autres choses dans lesquelles nous n’avons pas nécessairement investi, mais qui nous enthousiasment, comme Aero Technology, qui utilise l’intelligence artificielle dans ses décisions opérationnelles de base, comme les chaînes d’approvisionnement de biens de consommation emballés. Les changements climatiques sont un autre domaine. Il y a beaucoup d’éléments liés à la défense en ce qui a trait aux changements climatiques, mais il est possible de poursuivre la transition vers un monde neutre en carbone à travers de nos placements. C’est ce que nous faisons au sein de notre groupe Placements thématiques et de notre nouveau groupe Énergie durable, où nous avons investi dans tout, de la société de véhicules électriques ChargePoint à une nouvelle société qui utilise le béton pour séquestrer le carbone. Notre groupe Énergie durable s’est formé à partir de deux facettes de notre groupe Placements en actifs réels : l’énergie et les ressources, et l’électricité et les énergies renouvelables. Nous avons créé un groupe axé sur les occasions liées à l’énergie durable et à la révolution énergétique. La société d’énergie renouvelable Pattern Energy est un placement lié à ce groupe. Nous croyons également que nous devons investir dans des technologies qui aideront à améliorer l’efficacité carbonique des industries énergétiques traditionnelles. Nous devons les aider à faire la transition plutôt que de les ignorer et de penser qu’elles vont disparaître. J’aimerais aussi parler de la technologie financière. Au départ, il s’agissait de sociétés qui reprenaient des morceaux des grandes institutions financières. Mais de plus en plus, ces sociétés de technologie financière commencent à se regrouper et à offrir de nombreux services. Enfin, nous sommes également enthousiastes à l’égard de l’éducation. La COVID-19 a vraiment forcé l’accélération de la modernisation en exposant les disparités socioéconomiques en matière d’éducation que la technologie peut aider à résoudre, selon nous. KU : Les propriétaires et gestionnaires d’actifs agissent-ils assez rapidement pour profiter de ces occasions? JW : L’apprentissage machine et l’intelligence artificielle sont assurément des priorités pour de nombreux chefs de la direction et investisseurs. C’est une chose pour les grandes entreprises de repérer ces outils, mais c’en est une autre de les intégrer à l’organisation, d’amener les gens à s’adapter et de les utiliser pour la prise de décisions de placement. Dans l’ensemble, il s’agit probablement du même défi pour les gestionnaires d’actifs que pour les grandes entreprises. La technologie et les données sont une grande priorité pour nous, mais nous n’en sommes qu’aux premières étapes de la recherche d’occasions et de leur intégration complète dans tous nos processus de placement et de gestion d’actifs. KU : Quelles sont les principales priorités d’Investissements RPC pour le bureau de San Francisco? JW : J’ai dirigé des recherches sur les écosystèmes technologiques et l’une des conclusions que j’en ai tirées est que le capital n’est pas vraiment un élément différenciateur dans les écosystèmes technologiques. Ces écosystèmes regorgent de capitaux, de sorte que les véritables éléments différenciateurs sont l’apport d’expertise et de liens. Une de nos priorités est d’établir des relations stratégiques dans l’écosystème, et pas seulement avec les sociétés dans lesquelles nous investissons. De façon plus générale, nous voulons que d’autres partenaires au sein de l’écosystème puissent profiter de notre expertise mondiale, de nos valeurs et de notre point de vue, afin qu’ils soient également disposés à partager ce qu’ils voient et ce qu’ils font. Ensuite, il faut utiliser ces relations stratégiques, ainsi que nos propres recherches, pour repérer des tendances très précoces qui pourraient ne pas apparaître immédiatement pour les services de placement, mais qui pourraient entraîner de nouvelles perturbations ou occasions. Il se passe beaucoup de choses intéressantes avec l’informatique quantique, par exemple. On ne sait pas encore quand elle sera déployée à grande échelle, mais le potentiel d’innovation exponentielle dans la découverte de médicaments, l’industrie chimique et la réduction de notre empreinte carbone, entre autres, est énorme. Troisièmement, il faut transformer Investissements RPC en un laboratoire de culture, si vous voulez. Les sociétés technologiques ont repoussé les limites du fonctionnement des organismes. Nous voulons ramener certaines des nouvelles façons de travailler à la caisse, en particulier en ce qui a trait à la collaboration et à l’agilité. KU : Comment Investissements RPC peut-il tirer parti de sa présence mondiale pour trouver des occasions stratégiques dans différentes régions? JW : Une façon consiste à repérer les signaux précurseurs d’une région à l’autre. Observer ce qui se passe dans une région peut créer des occasions de placement dans d’autres régions. Pour vous donner un exemple, il existe de « super applications » en Asie qui combinent plusieurs applications, qu’il s’agisse de services bancaires, de magasinage ou de prise de contact avec vos amis. Celles-ci n’existent pas encore en Europe ou aux États-Unis. Vous pouvez prendre un peu de recul et vous demander pourquoi ce n’est pas le cas. Qu’est-ce que cela signifiera sur le plan des occasions? Qu’est-ce qui pourrait être intégré et qu’est-ce qui ne pourrait pas l’être? Deuxièmement, les relations que nous établissons dans une région peuvent vraiment créer des occasions pour nous dans d’autres régions. Nous venons d’investir dans Loft, une licorne brésilienne qui compte maintenant parmi les entreprises en démarrage les plus prisées de la région. Il s’agit essentiellement d’un marché résidentiel pour les acheteurs et les vendeurs de maisons. À l’origine, Loft faisait partie de notre équipe du crédit et nous est venue à travers de nos relations à São Paolo. Nous avons ensuite fait appel à notre équipe Capital-risque pour effectuer un coinvestissement avec l’un de nos commandités ici à Silicon Valley. Cette capacité à travailler de façon fluide à l’échelle des services de placement et des régions afin de saisir des occasions est un deuxième facteur qui nous permet de générer un flux d’occasions de placement avantageux. La troisième façon consiste à partager les apprentissages entre les régions. Je suis cocommanditaire d’une équipe d’éducation virtuelle qui effectue des recherches sur les changements structurels et sur la façon dont l’évolution de ce secteur a été beaucoup plus rapide. Il est très intéressant de comparer l’évolution de l’éducation en Asie du Sud-Est, en Chine et en Europe par rapport aux États-Unis, et ce que cela signifie pour les occasions de placement. Nous investissons dans Nord Anglia, qui exploite des écoles privées traditionnelles. Ce placement a été effectué à partir de nos bureaux en Asie. Comme Nord Anglia tenait à se lancer dans le monde numérique, nous l’avons mis en contact avec Learn Capital, l’un des principaux investisseurs du secteur de la technologie de l’éducation ici à Silicon Valley. Nous avons été en mesure d’effectuer cette présentation interrégionale grâce à notre présence mondiale et au partage de nos apprentissages au sein de l’équipe virtuelle. Nous croyons également que nous devons investir dans des technologies qui aideront à améliorer l’efficacité carbonique des industries énergétiques traditionnelles. Nous devons les aider à faire la transition plutôt que de les ignorer et de penser qu’elles vont disparaître. KU : La diversité et l’équité sont des questions importantes dans le secteur des placements, et le sont devenues encore plus au cours des dernières années. Comment Investissements RPC envisage-t-il de s’attaquer à ce problème dans la Silicon Valley et de s’assurer qu’il apporte et accueille des points de vue diversifiés? Comment cela cadre-t-il avec votre mandat exclusivement lié aux placements? JW : Il faut une base solide, et Investissements RPC a fait un excellent travail en matière de parité hommes-femmes. Notre équipe de la haute direction est composée à 36 % de femmes. Nous avons atteint la parité hommes-femmes en matière d’embauche, les femmes représentant 46 % de notre main-d’œuvre mondiale. Nous utilisons nos votes par procuration pour promouvoir la diversité au sein des conseils d’administration. Pour ce qui est des conseils d’administration situés en Amérique du Nord, dans les pays développés d’Europe et en Australie, nous nous opposerons à l’élection du président du comité responsable de la mise en candidature d’administrateurs si moins de 30 % de femmes siègent au conseil d’administration. Lorsque nos propres affaires sont en ordre, nous pouvons utiliser notre capital, notre influence et notre position pour pousser nos partenaires à suivre cette voie. À partir de là, il est possible d’élargir la diversité et l’inclusion pour y inclure des groupes ethniques diversifiés. Malgré toute l’attention accordée aux questions liées au racisme l’an dernier en raison de George Floyd, le financement par capital de risque destiné aux entrepreneurs diversifiés a diminué, et n’était d’ailleurs pas très important pour commencer. L’écosystème technologique est particulièrement sensible aux biais cognitifs que l’on observe dans l’économie comportementale et qui ont une incidence sur les personnes que l’on choisit d’embaucher et de financer. Les entrepreneurs sont beaucoup plus susceptibles de montrer un biais de confiance excessive que la population moyenne, ce qui pourrait être une bonne chose pour la création de nouvelles entreprises. Le revers de la médaille de tout cela est le biais d’ancrage, l’erreur du joueur et d’autres biais, qui tendent à signifier que vous embauchez des gens qui vous ressemblent et qui ont le même parcours que vous. Nous avons investi dans un projet visant à réduire les biais dans la prise de décisions de placement, un domaine relativement nouveau. Nous avons tous des biais cognitifs, qui sont là pour nous aider à prendre des décisions de manière plus efficace. Nous devons reconnaître les moments où ces biais sont positifs et ceux où ils peuvent amener à prendre des décisions de placement que ne devraient probablement pas être prises. Par exemple, en raison de l’aversion pour les pertes, vous pourriez conserver un placement plus longtemps qu’il n’est raisonnable parce que vous êtes préoccupé par la perte. Avec l’aversion pour le regret et la mentalité du troupeau, vous pourriez investir dans quelque chose parce que tout le monde le fait. Ici, dans la Silicon Valley, les gens se désintéressent un peu des préjugés inconscients, car ils ne se rendent peut-être pas compte de leur incidence sur le choix des personnes qui seront financées et embauchées. La diversité soutient notre mandat de maximiser les rendements, car les opinions et les expériences diverses, ainsi que l’absence de pensée de groupe, nous aident à repérer de nouvelles occasions pour la caisse. Nous voulons nous attaquer aux biais cognitifs afin d’améliorer nos rendements de placement et dans le but, espérons-le, grâce à notre propre expérience, d’aider les autres à envisager la diversité et l’inclusion d’une manière légèrement différente. Cet article a été initialement publié dans Global Public Investor 2021 par OMFIF le 21 juillet 2021. Consultez l’article original ici. À propos des auteurs Judy Wade Directrice générale et cheffe, Exécution de la stratégie, Gestion des relations Mme Wade est chef de notre bureau de San Francisco et, à ce titre, elle supervise notre stratégie de croissance dans la région de la baie de San Francisco. Avant de se joindre à Investissements RPC en 2020, elle dirigeait le cabinet McKinsey & Company, qui offre des services aux entreprises en démarrage et à leurs investisseurs. Elle a également agi à titre de chef de la direction ou de cadre supérieure pendant 10 ans pour diverses jeunes pousses des domaines du jeu, de l’information numérique sur la santé et des mégadonnées. Elle a commencé sa carrière chez McKinsey dans les domaines de l’éducation et des technologies. Mme Wade détient une maîtrise en politique publique de la Kennedy School de Harvard ainsi qu’un baccalauréat en économie de l’Université de la Californie à Berkeley. Mme Wade est coprésidente du conseil d’administration du College of Letters & Science de l’Université de la Californie à Berkeley. {:}
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